EXTRAordin'AIR

    L'observatrice qu'elle était, se relevait pour s'adonner aux incantations et autres méditations devant le Mont Fuji. C'était là, sa Terre-Mère, là où le rouge et le noir, avec la suspicion de ce qu'elle ne saurait voir, se juxtaposaient avec exactitude, faisant d'elle tour à tour une Étonnée ou une Battante devant un ciel parfumé d'étoiles qui lui conférait sa vocation.

     Avec une graphie originale qui met en avant les deux mots EXTRA et Air, les passionnés auront décelé le lien avec l'aérien et l'avionneur allemand qui fait les beaux jours des compétitions de voltige avec une machine très performante que les pilotes de haut niveau affectionnent particulièrement.
     Pour autant, si cette référence est juste, les tableaux nous emmènent encore au delà de ces considérations avec une poésie empreinte de la culture japonaise déjà abordée dans les œuvres précédentes. Les geishas aux habits finement ouvragés et aux postures parfois suggestives, le Mont Fuji immaculé, les feuillages symbolisés, les inscriptions encadrées qui apparaissent comme sur les œuvres de Hokusaï ou Hiroshige nous entraînent dans une évasion de haut vol avec des harmonies de couleurs renouvelées.
     Ces énigmatiques personnages féminins interrogent et laissent à chacun le loisir de choisir sa propre divagation heureuse, étrange, amoureuse et inattendue, pour conclure à l'audace d'un ciel parfumé d'étoiles...

Muret, mai 2022

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Carte

Que je ne saurais voir

Mont Fugi

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